« Les symptômes traumatiques ne sont pas causés par l’événement lui-même. Ils surgissent quand l’organisme, submergé, garde une tension interne. Cette tension demeure prise au piège dans le système nerveux où elle peut faire des ravages dans nos corps et nos esprits ». Peter Levine
Qu’est-ce que le traumatisme et quelles sont les causes d’un traumatisme ?
Un traumatisme survient lorsque nous vivons des événements très stressants, effrayants ou pénibles, difficiles à gérer ou hors de notre contrôle. Il peut s’agir d’un incident ponctuel ou d’un événement continu qui se produit sur une longue période.
La plupart d’entre nous vivront un événement dans notre vie qui pourrait être considéré comme traumatisant. Mais nous ne serons pas tous touchés de la même manière. Un traumatisme peut survenir à tout âge. Et cela peut nous affecter à tout moment, y compris longtemps après que l’événement s’est produit.
Les évènements traumatisants peuvent être divers. Il peut s’agir :
- D’un évènement ponctuel et récent (agression, accident) ;
- D’un évènement ponctuel passé ;
- D’une expérience éprouvante répétée et prolongée (maltraitance, sévices, abus sexuels, etc.).
Et si nous en parlions?
Je suis psychologue clinicienne et psychothérapeute à Bruxelles, je suis spécialisée dans les traumatismes.
Soit la personne a été impactée directement, soit elle a été le témoin de la maltraitance d’autrui.
Enfin, on peut vivre des traumatismes de façon indirecte comme pour les enfants des parents victimes de génocides, on parle alors de traumatisme transgénérationnel.
Quels sont les différents types de traumatismes ?
Quand on fait référence à un ou des évènements ponctuels, on parle de traumatisme simple, lorsque l’expérience éprouvante est répétée ou prolongée, il s’agit alors d’un traumatisme complexe.
Le traumatisme complexe est plus souvent le résultat d’une victimisation chronique d’assujettissement à une personne ou à un groupe de personnes sans avoir la possibilité d’y échapper pendant une longue période. Il peut s’agir de violences répétées intra ou extrafamiliales, de prises en otage, de faits de guerre, de harcèlement, etc.
On parle de traumatisme lorsqu’il y a une effraction dans la protection psychologique et physique d’un sujet, sans la possibilité d’y échapper (généralement fuir ou combattre) et qui est psychologiquement dévastateur au point ou les capacités d’adaptation de la personne sont dépassées.
Les circuits impliqués dans la réponse traumatique
Le système nerveux autonome
Le danger fait partie de la vie et le rôle du cerveau est de le détecter afin de mettre en route certaines réponses physiologiques. Face à un évènement stressant, notre organisme se met en marche et déclenche des réponses hormonales qui favorisent la mise en alerte par le biais de notre système nerveux autonome.
Notre système nerveux se divise en deux branches qui sont le système nerveux central qui incluent le cerveau et la moelle épinière et le système nerveux périphérique qui se divise lui-même en système nerveux somatique et système nerveux autonome.
Le système nerveux autonome comprend le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Ce sont ces deux systèmes qui réagissent face à un danger extérieur.
La réponse hormonale face au danger
Ce sont d’abord nos sens qui détectent le danger : le nez, les oreilles, la vue ou la peau. Le thalamus va détecter ces sensations puis elles seront transmises à une voie rapide et automatique dite inconsciente qui est l’amygdale située dans le système limbique et vers une zone consciente à travers les lobes frontaux.
L’amygdale réagit extrêmement vite face au danger, bien avant les lobes frontaux, si elle détecte une menace pour l’organisme, elle envoie directement un message à l’hypothalamus et au tronc cérébral qui mobilisent les hormones du stress et le système nerveux autonome pour mettre le corps en action, via le système nerveux sympathique.
Le signal d’alarme lancé par l’amygdale déclenche la libération du cortisol et de l’adrénaline qui élève le rythme cardiaque, la pression artérielle et prépare les muscles au combat ou à la fuite en provoquant une vasodilatation.
Ceci constitue la réponse de notre organisme face aux situations de danger ou de stress aigu par l’activation du système nerveux sympathique.
Le système nerveux parasympathique quant à lui conserve et restaure. Il permet à la fréquence cardiaque et à la respiration de revenir à la normale et au métabolisme de ralentir afin de préserver l’énergie, une fois le danger dissipé.
Ce système peut s’activer à plusieurs moments au cours d’une journée face à des évènements d’intensité légère ou modérée mais généralement l’organisme retournera à la normale une fois la menace dissipée. Ces deux systèmes se régulent entre eux et permettent alors un équilibre nerveux optimal.
C’est la dérégulation de cette réponse naturelle qui est en jeu dans le traumatisme.
Quels sont les signes d’un traumatisme ?
Face à un danger important comme une expérience de mort imminente où notre vie même est en danger et où les capacités d’adaptation de l’organisme sont dépassées, un choc intense est créé qui est dévastateur tant au niveau somatique que psychologique : c’est la réponse traumatique ou traumatisme. Les événements traumatisants poussent le système nerveux hors de sa capacité à s’autoréguler.
La réponse au danger reste active ou se mobilise même lorsque la situation de danger est passée. L’organisme reste en état d’alerte prêt à réagir au moindre signal qui pourrait rappeler l’évènement traumatisant. Il y a une suractivation du système nerveux sympathique. Cet état physique d’hyperexcitation constant même en l’absence de danger finit par épuiser l’organisme. Il y a alors une agitation constante, de l’irritabilité, de la colère et finalement de la dépression.
Dans la réponse traumatique, l’un des deux systèmes devient dominant et inhibe le fonctionnement de l’autre. C’est soit le système nerveux sympathique (combat, fuite) ou parasympathique (paralysie) qui est trop activé.
Et si nous en parlions?
Je suis psychologue clinicienne et psychothérapeute à Bruxelles, je suis spécialisée dans les traumatismes.
La théorie polyvagale
La théorie polyvagale a été élaborée par Stephan Porges.
Stephen W. Porges est un scientifique universitaire émérite à l’Université de l’Indiana, où il est le directeur fondateur du « Traumatic Stress Research Consortium ». Il est professeur de psychiatrie à l’Université de Caroline du Nord et professeur émérite à l’Université de l’Illinois à Chicago et à l’Université du Maryland.
La théorie polyvagale vient compléter l’implication du système nerveux autonome énoncé ci-dessus par le rôle du nerf vague qui est imbriqué dans le système nerveux parasympathique. Porges a étudié le pôle parasympathique du nerf vague qui va contrebalancer le système sympathique. Le système parasympathique est la pédale de frein qui vient calmer notre système nerveux et favoriser un retour à la normale après un danger.
Il distingue deux circuits :
- Le circuit vagal ventral qui conserve et restaure. C’est un état de calme car on se sent en sécurité et il est de ce fait propice à la détente et à l’engagement social.
- Le circuit vagal dorsal qui s’active en mode immobilisation/paralysie.
En effet, lorsqu’un prédateur attaque un animal dans la nature, si celui-ci ne peut plus s’enfuir, il va s’immobiliser et « faire le mort » dans une ultime tentative de protection.
Ceci s’applique aussi à l’être humain face à une menace contre laquelle il ne peut pas se défendre. Quand un danger de mort est détecté et que l’on se sent impuissant face à la menace, la branche dorsale du système parasympathique ou vagale est activé. On reste alors bloqué dans ce mode de paralysie. Il y a lors suractivation du système nerveux parasympathique, ce qui entrainera à la longue dépression, déconnexion, fatigue et léthargie.
Un système nerveux « sain » est un système qui fluctue entre ces 3 états en fonction des aléas de la vie. La réponse traumatique est la suractivation de la réponse de fuite ou d’immobilisation car notre organisme a été complètement débordé par l’intensité de l’évènement ou des évènements traumatiques.
On peut être débordé face à l’occurrence d’un seul évènement traumatique, on parlera alors généralement d’état de stress post-traumatique mais aussi face à la répétition de situations traumatiques, on parlera alors plus généralement de traumatisme complexe.
Le trouble de stress post traumatique.
Le trouble de stress post traumatique survient à la suite de l’exposition à un évènement extrême ayant menacé la vie ou l’intégrité physique d’un sujet.
Dans la TSPT, il n’y a plus de distinction entre le passé et le présent.
La personne revit sans cesse la situation traumatique comme si elle y était toujours. Ces reviviscences s’expriment par des flashbacks, des pensées intrusives, des cauchemars et un état permanent d’hypervigilance
Le thalamus se met hors-jeu ce qui fait qu’il n’y a plus de discrimination entre des stimuli neutres (bruit de fond, musique) et des stimuli évoquant le danger.
L’organisme est constamment en alerte et les hormones du stress sont secrétées même en l’absence de danger. Par exemple. Un individu ayant vécu la guerre et revenant du combat, va tout à coup ressentir tous les symptômes du stress face à une porte qui claque qui sera identifiée comme le bruit d’une bombe, car la discrimination faite normalement par le thalamus n’a plus lieu.
Des conduites d’évitement se mettent en place pour éviter toute résurgence du traumatisme, seulement elles mènent souvent à un isolement total car lorsque le traumatisme est sévère, n’importe quel stimuli peut mettre l’organisme en état d’alerte et faire revivre la panique intense ressentie lors de l’évènement.
Les personnes souffrantes de TSPT développent souvent en parallèle des troubles anxiodépressifs, des addictions mais d’autres comorbidités plus importantes peuvent également y être associées. De ce fait, le TSPT peut altérer de façon significative la vie personnelle, sociale et professionnelle.
Toutes les personnes souffrant de stress post traumatique ont pour point commun d’avoir vécu l’évènement traumatisant comme un facteur de stress intense ou d’effroi face auquel elles se sont senties impuissantes.
La prévalence des TSPT serait de 5 à 12% dans la population générale, mais ces données sont principalement issues d’études menées aux Etats-Unis, les études sur le sujet sont plus rares en France et dans les autres pays. (INSERM, 2024)
« Les personnes atteintes d’un syndrome de stress post traumatiques ont leurs vannes grandes ouvertes. Privées de filtre, elles sont constamment en surcharge sensorielle. Pour le supporter, elles tentent de se fermer en développant une vision rétrécie et une hyper-concentration. Si elle n’y arrivent pas naturellement, elles peuvent recourir à l’alcool ou aux médicaments. Le drame, c’est que cette fermeture exclut aussi les sources de plaisir et de joie » (Bessel Van Der Kolk, 2017).
Et si nous en parlions?
Je suis psychologue clinicienne et psychothérapeute à Bruxelles, je suis spécialisée dans les traumatismes.
Le traumatisme complexe
On parle de traumatisme complexe lorsque l’évènement à l’origine des troubles s’est répété ou s’il a été présent constamment durant une longue période. La violence intrafamiliale, les abus sexuels et les faits de guerre répondent à cette définition.
Le traumatisme complexe a mis beaucoup de temps à être reconnu, pendant longtemps on ne parlait que du trouble de stress post traumatique.
Ce n’est qu’en 1992, que Judith Herman, une psychiatre américaine, s’est intéressée à un groupe d’adultes ayant vécus des traumatismes mais qui présentaient tout un cortège de symptômes, s’éloignant de ceux habituellement vécus dans le trouble de stress post traumatique.
Ils avaient tous en commun d’avoir vécus des traumatismes prolongés ou répétés dans un climat d’impuissance totale. Elle évoque ainsi l’emprisonnement, les camps de concentration, les situations d’emprise religieuse, l’exploitation sexuelle organisée et certaines situations familiales.
Ces personnes présentaient tous des troubles de la régulation émotionnelle (anesthésie affective, symptômes dissociatifs ou hyperactivité émotionnelle et impulsivité), des difficultés relationnelles (difficulté à faire confiance ou isolement social) ainsi que des troubles de la perception de soi (vision négative de soi, honte, culpabilité).
Ces psychotraumatismes complexes représentent un problème majeur de santé publique touchant tous les âges de la vie. Ils toucheraient environ 8 % de la population mondiale.
Le traumatisme complexe inclut également le trauma développemental qui est particulier a des traumatismes vécus pendant l’enfance. Il peut s’agir de maltraitances physiques et/ou psychologiques, des abus sexuels mais aussi la négligence.
Les répercussions des traumatismes complexes sont gravissimes et pose un vrai problème de santé publique liés à toutes les comorbidités qu’ils engendrent comme les troubles dépressifs, anxieux, borderline, psychotiques, dissociatifs et les addictions.
Les traumatismes complexes qui trouvent leurs origines dans l’enfance sont aussi à l’origine de troubles physiques à l’âge adulte.
Gabor Maté, médecin canadien d’origine hongroise qui a consacré sa carrière à la problématique du traumatisme et a écrit de nombreux ouvrages à ce sujet en parle en profondeur dans son livre de 2017, « Quand le corps dit non ».
Il s’inscrit dans un contexte biopsychosocial soulignant que le biologique, le psychologique, le social et les facteurs environnementaux sont indissociables pour comprendre le développement de certaines maladies chroniques.
Il y explique le lien entre le stress intense ou traumatique et expose comment des expériences adverses vécues pendant l’enfance ont un impact sur le système immunitaire. Le corps aussi peut ainsi se déprimer et signaler sa détresse par le développement de certaines maladies.
Il parle notamment de la dérégulation du système nerveux autonome, décrite plus haut et démontre comment une sécrétion accrue de cortisol sous l’effet du stress peut être à la base du développement de multiples maladies comme les scléroses, les pathologies intestinales, les troubles rhumatoïdes ainsi que les cancers.
Enfin nous ne pouvons terminer ce paragraphe sur les traumatismes complexes sans mentionner le travail remarquable de Bessel Van Der Kolk, éminent psychiatre et traumatologue qui a travers son best-seller, « Le corps n’oublie rien » (date), souligne également à quel point le traumatisme ne touche pas seulement le psychisme mais à quel point, il s’ancre profondément dans le corps des personnes traumatisées.
L’exposition aux abus et à la violence favorise le développement d’un système d’alarme hyperactif et façonne un corps qui reste coincé dans la lutte/fuite et se fige. Le traumatisme interfère avec les circuits cérébraux qui impliquent la concentration, la flexibilité et la capacité de rester sous contrôle émotionnel. Un sentiment constant de danger et d’impuissance favorise la sécrétion continue d’hormones de stress, qui perturbent le système immunitaire et le fonctionnement des organes du corps. Seul le fait de permettre aux victimes de traumatismes d’habiter leur corps en toute sécurité, de tolérer de ressentir ce qu’elles ressentent, et de savoir ce qu’elles savent, peut conduire à une guérison durable.
Les thérapies du traumatisme.
Au vu de ce que nous venons de parcourir, il semble évident que le traumatisme ne peut se résoudre que par des traitements qui inclut le corps et le psychisme.
Il faut également inclure aux traitements des méthodes somatiques qui ont fait leurs preuves comme le yoga, permettant de se réapproprier les sensations corporelles, la danse comme une manière de se reconnecter aux autres, la méditation pour calmer le flux constant de pensées parasites associées aux traumas.
Certaines méthodes thérapeutiques comme le neurofeedback, l’EMDR ou l’Internal Family System ont également fait leurs preuves dans le domaine du traumatisme.
Pour ma part, je pense qu’une psychothérapie de fond permettant à la personne de recréer un lien de confiance à travers lequel évacuer les contenus traumatiques allié a une méthode somatique innovante comme le Breathwork thérapeutique permet un travail en profondeur à travers la mise en jeu du psychisme et du corps. Les résultats thérapeutiques obtenus avec l’alliance de ces deux méthodes de travail sont surprenants et durables.
La psychothérapie
Lorsqu’on souffre d’un traumatisme, il est d’autant plus important de bien choisir son thérapeute. Tous les praticiens ne sont pas formés en traumatisme. Il est évident qu’une personne traumatisée va avoir du mal à refaire confiance et à recréer un lien intime nécessaire à tout travail thérapeutique. Si le thérapeute n’est pas conscient de cette sensibilité particulière, il ne sera pas assez attentif à la qualité du lien thérapeutique. Il faudra du temps au patient pour recréer un lien de confiance et une sécurité dans la relation. Ce n’est que dans un climat relationnel vécu comme suffisamment rassurant que la personne, avec l’aide de son thérapeute, pourra mobiliser toutes ses ressources afin d’aborder les évènements douloureux et de s’en libérer.
Le Breathwork thérapeutique
La respiration thérapeutique est une respiration consciente et intentionnelle qui libère les traumatismes stockés dans le corps. Elle aide au traitement et à la guérison des traumatismes en contournant l’esprit conscient, en désactivant le système nerveux sympathique et en ayant un effet réparateur.
Elle permet d’accéder à des états de conscience modifiés où l’on peut se sentir libre d’exprimer toutes les émotions ou mouvements physiques qui surviennent au cours d’une séance ; permettant à tout ce qui est présent d’être exprimé, traité et libéré.
Au cours d’une séance, la respiration consciente connectée mène la personne là où elle doit aller car elle permet une connexion profonde avec son inconscient en provoquant différents états somatiques et émotionnels.
Utiliser la respiration dans la pratique spirituelle ou pour la guérison n’est pas un concept nouveau. Depuis toujours, toutes les cultures dans leur dimension spirituelle cherchant à comprendre la nature humaine, ont considéré la respiration comme un lien crucial entre la nature, le corps humain, la psyché et l’esprit.
Mais c’est seulement depuis peu que les scientifiques commencent à s’intéresser aux connaissances anciennes et à étudier l’impact de la respiration sur les expériences traumatisantes, la guérison et le système nerveux.
Lorsque nous sommes confrontés à une menace, nous modifions inconsciemment notre façon de respirer.
Si notre système nerveux passe en mode « combat ou fuite », la respiration devient rapide. Si nous passons en mode « paralysie/immobilisation », la respiration devient superficielle car nous retenons notre souffle pour passer inaperçu.
Une grande partie de cette expérience est automatique et échappe à la conscience.
Certains chercheurs suggèrent que les changements dans la respiration ne sont pas seulement une réponse du système nerveux, mais aussi un moyen de maintenir l’émotion ou la sensation supprimée lorsqu’elle dépasse notre capacité à y faire face.
La respiration inhibée est un mécanisme de sécurité du corps afin de ne pas être inondé d’émotions et de sensations inconfortables et douloureuses. C’est un mécanisme de défense inconscient qui nous prive d’une sensation de réelle présence au monde. Approfondir consciemment la respiration peut permettre l’intégration émotionnelle et ainsi retrouver un sentiment de sécurité et d’apaisement si nécessaire a une vie épanouie.
La respiration consciente connectée permet de contourner l’esprit conscient afin de faire émerger des contenus inconscients et permet ainsi la restauration d’un sentiment de sécurité dans le corps.
Son pouvoir réside dans le fait qu’elle permet au corps de faire ce qu’il sait déjà faire naturellement : se libérer et se restaurer.
La respiration consciente est une pratique qui implique une respiration diaphragmatique rythmée. La respiration diaphragmatique dans de nombreux contextes a été associée à une variété de résultats positifs, réduisant l’anxiété, la dépression, la tension artérielle, les symptômes du TSPT et l’insomnie. La respiration diaphragmatique est également associée à la stimulation du nerf vague ventral pour induire une relaxation plus profonde.
Pendant la respiration, de nombreuses personnes rapportent une plus grande conscience du corps et des sensations. Vivre dans son corps signifie vivre dans un lieu où se sont produits des abus et des souffrances. La respiration suscite des sensations somatiques et permet de se reconnecter à son corps avec ses sensations et ses émotions dans un environnement sécurisant.
Une partie du processus de guérison consiste à apprendre à exprimer sa colère, sa douleur, sa tristesse et sa peur de manière à soutenir notre croissance et nos relations.
Toutes les émotions et sensations qui surviennent sont toutes autorisées à exister. Avec l’acceptation, la résistance diminue, notre tolérance à l’inconfort et à l’incertitude augmente et nous devenons plus doux avec nous-mêmes.
La respiration a le potentiel de susciter des états modifiés de conscience, semblables à une méditation profonde. Dans cet état, nous avons le potentiel de contourner les histoires mentales, les projections, les jugements et les résistances qui nous empêchent de guérir. La respiration ouvre l’espace pour permettre à l’intelligence intérieure du corps d’émerger et d’accéder à notre propre sagesse innée.
Et si nous en parlions?
Je suis psychologue clinicienne et psychothérapeute à Bruxelles, je suis spécialisée dans les traumatismes.